Par CFDT Cadres, Communiqué de Presse
La CFDT Cadres travaille en lien avec Eurocadres depuis plusieurs mois sur
l’adaptation de la directive européenne portant sur la transparence des
rémunérations. Elle apprécie la concertation engagée ce mercredi 21 mai par le
gouvernement français avec les partenaires sociaux, et ce dans l’optique d’une
transposition de la directive d’ici fin 2025. Face à cette concertation, elle déplore que
les organisations d’employeurs françaises redoutent les changements à venir plutôt
que d’aller de l’avant, comme dans de nombreux pays où les travailleurs ne font
guère un secret du montant de leur paie. Les employeurs invoquent alternativement
un casse-tête pour leurs entreprises, un accroissement des charges administratives,
une atteinte à la confidentialité, ou encore des risques de surtransposition dans la
seule fin de freiner l’adaptation de la directive. Cependant, de nombreuses
entreprises ont déjà entamé des travaux préparatoires sur ce dossier pour faire
advenir en interne une communication claire sur les niveaux de rémunération
moyens, par genre et par catégories de travailleurs accomplissant un travail de
valeur comparable. Certaines entreprises, par le biais des analyses de l’égalité
professionnelle lors de la consultation sociale obligatoire, sont déjà en possession
d’informations similaires en interne.
Sur la cible PME, il faut remarquer que les sociétés employant au moins 50
personnes mesurent déjà les inégalités existantes entre les femmes et les hommes
en matière de paye. D’ailleurs, l’exercice donne lieu chez elles à la communication,
chaque année, d’un index fondé sur quatre à cinq critères, selon les cas. La CFDT
Cadres pointe l’attente de nombreux cadres sur ce dossier, soit femmes, soit juniors,
qui ont du mal à obtenir de l’avancement.