Par CFDT CADRE
En ce lundi 23 Juin 2025, journée mondiale des lanceurs d’alerte, la CFDT Cadres – en association avec la MLA – fait le point sur l’alerte et la protection des lanceurs d’alerte, dans un constat loin d’être positif.
Le nombre d’alertes en France ne cesse d’augmenter : la Maison des Lanceurs d’alerte faisait état, le 2 juin dernier, d’avoir dépassé la barre des 1000 alertes reçues. Depuis le début de l’année, l’actualité de l’alerte est dense : le groupe bancaire UBS a été condamné pour avoir harcelé deux lanceurs d’alerte internes ayant dénoncé des pratiques de fraude fiscale ; à Véolia, un lanceur d’alerte qui a signalé des rejets polluants a vu son licenciement annulé par la justice ; une journaliste d’investigation ayant révélé une coopération militaire secrète sur fond de ventes d’armes de la France en Égypte est ciblée depuis plusieurs mois par des perquisitions et menaces. Et la liste est encore longue…
Les lanceurs d’alerte sont presque systématiquement attaqués pour avoir dénoncé des agissements graves et contraires à l’intérêt général, et doivent en retour solliciter la justice – et ses lenteurs – afin de tenter de retrouver une vie normale, d’obtenir un dédommagement de ce qu’ils ont subi, une réhabilitation et une juste reconnaissance de leur action citoyenne. Ces récents exemples illustrent la difficulté pour celles et ceux qui courageusement osent lancer l’alerte en France, servant ainsi l’intérêt général.
Les organisations ont besoin de l’alerte. L’alerte fait partie des clés de sécurité des fonctionnements des entreprises et administrations. C’est un outil de protection des organisations. « Mettre sous le tapis » est la pire des solutions et est une réponse à visée (très) court-termiste.
La CFDT est historiquement engagée aux côtés des Lanceurs d’Alerte. Voici les extraits du document « Résolution générale CFDT – 50e Congrès, Lyon 2022 » qui concernent spécifiquement les lanceurs d’alerte et leur protection :
- 1.1.4.4.5 : « Les lanceurs d’alerte courent aussi un risque important de discrimination. Leur action implique souvent nos adhérents et militants. La CFDT a obtenu la reconnaissance du statut de lanceur d’alerte. Elle se mobilisera pour protéger ces travailleurs et défendre leurs droits en les accompagnant le plus en amont possible, y compris avant la reconnaissance officielle de leur statut de lanceur d’alerte. »
La CFDT Cadres a historiquement œuvré à la construction de la Maison des Lanceurs d’Alerte. Elle continue son engagement actif au soutien de l’association, à ses activités, à sa gouvernance et à sa gestion. La Maison des Lanceurs d’Alerte est un outil essentiel et précieux pour aider les lanceurs d’Alerte dans leur parcours. La CFDT, au-delà d’exiger et d’obtenir une législation protectrice des lanceurs d’alerte en France et en Europe, veille au quotidien à la bonne application de la législation et soutient les lanceurs d’alerte. L’enjeu syndical est d’être en amont pour éviter les représailles.
Négocier dans l’entreprise des dispositifs d’alerte de qualité, accompagner les lanceurs d’alerte et même porter les alertes, c’est agir en cohérence avec nos valeurs syndicales. Alerter, c’est militer pour la justice au travail. Protéger l’alerte, c’est combattre pour la démocratie et le bien commun. Ces valeurs sont inscrites dans l’ADN de la CFDT.
- REJOIGNEZ et SOUTENEZ la Maison des Lanceurs d’Alerte
- Je me mets en contact avec la MLA
- Je lance l’alerte avec la MLA
- Je contacte la CFDT Cadres à propos d’une alerte : marie-christine.lebert@cadres.cfdt.fr | thierry.bonin@cadres.cfdt.fr